Orages
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distribution
de Muriel Jarry
mise en scène Matheo Alephis
affiche Camille Colombo
décors Denis Bouvier et Muriel Jarry
création lumière
avec Denis Bouvier et Muriel Jarry
L'Histoire
Une soirée apparemment tranquille au coin du feu, elle tricote, il fait des mots croisés sous la musique de Satie.
Sans réfléchir, Thomas le gentil sexagénaire, est pris d’une idée saugrenue, tester l’amour de sa femme, et simuler un malaise. La réaction démesurée de celle-ci, face à cette supercherie va entrainer le couple dans une série d’aventures extravagantes et jubilatoires. Thomas n’aura de cesse de reconquérir sa femme par les moyens les plus farfelus, face à une Cécile, décidée à retrouver son autonomie et sa jeunesse perdue.
Regrets revisités, rêves enfouis, futur imaginaire, ces héros de fortune si ordinaires vont déjouer le temps, et son inéluctable fin.
notes d'intention
Quand la réalité devient trop tristounette, il reste le rêve, la fiction, les livres, la capacité à s’évader et surtout la faculté à réinventer sa vie, (c’est bien ce que j’ai tenté de tisser dans mes autres pièces). À Cécile il reste ce seul choix pour se sentir encore vivante. Leur petit couple avec Thomas ronronne et ne vibre plus fort. Mariés depuis trop longtemps, l’ennui suinte. Et les premiers émois ? Où se sont-ils enfuis ? La douce musique de Satie va emmener Cécile dans un songe éveillé qui bousculera tout, réinventera l’amour absolu, qui baladera l’histoire dans un tourbillon de péripéties improbables. Thomas retrouvera la fougue du début de sa rencontre avec Cécile, et elle, une indépendance jamais vécue.
Leur relation d’amour est complexe pourtant, les émotions fluctuent sans cesse, c’est ce qui crée le rythme. Les moments de tension deviennent des éclats de rire et vice versa. L’humour est toujours un moyen de désamorcer les conflits. Les péripéties les plus inattendues vont survenir, car chaque personnage utilise des stratégies loufoques pour reconquérir l'autre. Des quiproquos facétieux ou des malentendus qui mènent à des révélations surprenantes.
Le rire devient non seulement une échappatoire, mais aussi un véritable catalyseur de transformation personnelle et de renaissance pour Cécile et Thomas. Le rire est une arme. La création artistique et la poésie s’immisceront dans cet univers onirique et salvateur. Molière et Camus seront du voyage.
Muriel Jarry , autrice
presse
14 Avril 2025
La Compagnie du Corbeau a conquis le public ce samedi soir à l’Auditorium de Megève avec Orages, sa toute nouvelle création. Écrite par Muriel Jarry et mise en scène avec finesse par Matheo Alephis, cette comédie met en scène un duo de sexagénaires, incarnés par Denis Bouvier et Muriel Jarry, dont le quotidien apparemment paisible est soudainement bousculé.
Pour éprouver l’amour de sa compagne, Thomas, interprété par Bouvier, simule un malaise. La réaction de Cécile, bouleversée et révoltée, déclenche une série de rebondissements aussi drôles que touchants. Dès lors, Thomas rivalise d’imagination pour raviver la flamme, dans un jeu de séduction savoureux et plein de surprises.
Le rythme effréné de la pièce, fait de scènes courtes et enlevées, entraîne le spectateur dans un tourbillon de situations tantôt cocasses, tantôt émouvantes. Quelques clins d’œil littéraires — une scène de Molière, des extraits des lettres entre Camus et Maria Casarès — viennent subtilement enrichir la narration.
Mêlant avec harmonie comédie, chant, poésie, musique et danse, le duo d’acteurs livre une performance vibrante, pleine d’énergie et de complicité. Le public, régulièrement sollicité, devient complice de cette aventure théâtrale, éclatant souvent de rire.
Un moment de théâtre vivant, sensible et généreux. Une belle réussite.
E.P-M, Le Dauphiné Libéré